Bonjour à tous,
Si la direction d’un UFR – ou d’un modeste département, Rome ne s’est pas faite en un jour ! – constitue un judicieux moyen d’imposer l’Excellence à quelques collègues pseudo-progressistes aux idées utopiques, l’occupation de celle-ci, même pour un coutumier des hautes responsabilités tel le Professeur Fourbe, réserve bien des surprises – par exemple, lorsqu’un compétiteur sournois se verrait bien prendre votre place.
Si la direction d’un UFR – ou d’un modeste département, Rome ne s’est pas faite en un jour ! – constitue un judicieux moyen d’imposer l’Excellence à quelques collègues pseudo-progressistes aux idées utopiques, l’occupation de celle-ci, même pour un coutumier des hautes responsabilités tel le Professeur Fourbe, réserve bien des surprises – par exemple, lorsqu’un compétiteur sournois se verrait bien prendre votre place.
Loin de se déclarer en adversaire, il arrive en effet que celui-ci cherche à s’imposer progressivement, en débutant par la proposition, de plus en plus fréquente, d’idées censées améliorer les vôtres.
Bien entendu, votre expérience du pharisaïsme faux – vous en avez-vous-même usé pour accéder au pouvoir –, vous permet de pressentir les desseins du perfide individu : en présentant ses brillantes idées aux yeux du monde, il apparaît de jour en jour davantage légitime pour prendre les commandes.
Bien entendu, votre expérience du pharisaïsme faux – vous en avez-vous-même usé pour accéder au pouvoir –, vous permet de pressentir les desseins du perfide individu : en présentant ses brillantes idées aux yeux du monde, il apparaît de jour en jour davantage légitime pour prendre les commandes.
Bref, vous l’avez vite compris, M. Idées veut votre poste. Il convient dès lors de stopper son ascension avant qu’il ne soit trop tard.
Très vite, l’évidence vous vient à l’esprit : vous ne pouvez agir directement, en refusant ses idées à chaque fois qu’il les propose lors des réunions. Devant témoins – surtout si ceux-ci sont enthousiastes –, tel comportement ne ferait que démontrer votre peur de la concurrence.
Très vite, l’évidence vous vient à l’esprit : vous ne pouvez agir directement, en refusant ses idées à chaque fois qu’il les propose lors des réunions. Devant témoins – surtout si ceux-ci sont enthousiastes –, tel comportement ne ferait que démontrer votre peur de la concurrence.
Au contraire, acceptez ses bonnes idées avec une circonspection feinte, prenant à témoin la salle que vous laissez sa chance à ce « penseur qui a su convaincre ».
Précisez, bien entendu, auprès de votre auditoire, les risques qui pourraient être associées à ses idées.
Vous pliant aux principes ô combien irrécusables de la démocratie, vous les appliquerez cependant.
Plus encore, faites savoir à qui veut l’entendre – en dépit, rappelez-le, de votre prudence personnelle – l'ampleur de vos efforts afin que triomphe l’avis général.
Plus encore, faites savoir à qui veut l’entendre – en dépit, rappelez-le, de votre prudence personnelle – l'ampleur de vos efforts afin que triomphe l’avis général.
Opérez alors un détournement des idées initiales, en les vidant de leur substance, et confiez-en l’application aux individus les plus incapables.
Derrière vos discours, vous faites ainsi tout votre possible pour qu’elles échouent de la plus pitoyable manière. Et elles échoueront.
Qu’il est alors regrettable de constater que se sont produits les risques que vous aviez prédits !
Qu’il est alors regrettable de constater que se sont produits les risques que vous aviez prédits !
Par ce procédé fort simple, vous jetez ainsi le discrédit sur votre rival, tout en voyant saluer, par vos collègues, votre incroyable discernement.
Pr. Fourbe
Pr. Fourbe
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