samedi 16 janvier 2016

De l'art de chateaubrianiser ses cours

   Bonjour à tous,

   Trop d’enseignants se contentent encore de professer une leçon morne, lisant pour la plupart leur cours mot à mot ou leur diaporama minable, avec l’air de s’ennuyer tout autant que leur auditoire endormi (Cf. La Maître de conférences insipide).

   Eh bien permettez-moi de m’opposer fermement à cette conception simpliste de l’enseignement, pour laquelle je n’éprouve que le mépris. 
   Quitte à ce qu’un cours soit lu, le minimum me semble d’ailleurs que la tâche soit accomplie avec panache, ce qui est fort souvent loin d’être le cas.

   Au contraire d’un simple déchiffrement de notes, l’enseignant doit être un passionné, un acteur de théâtre, un tragédien enthousiaste, emporté par son texte, n’ayant besoin que de son plan pour déclamer, avec l’emphase traduisant son contentement à enseigner, le contenu d’un cours construit avec soin. Il y insère alors des anecdotes, travaille la forme avec style, énonce des citations qui sonnent bien (Cf. Les citations latines), tâche d’éveiller les jeunes esprits au Savoir qu’il diffuse. 

   Plus encore, au-delà de termes banals et sans saveur, la diction d’un cours constitue une exceptionnelle occasion d’enrichir, via l’utilisation de vocables nouveaux, de synonymes élégants, la culture des étudiants face à vous, et ainsi contribuer à l’élévation du niveau général, laquelle mission est aussi la vôtre.


   Pr. Fourbe

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