Vous repérerez facilement le
Maître de conférences prétentieux grâce à de nombreux indices, lesquels ne
laisseront que peu de doute aux esprits attentifs qui sont bien sûr les vôtres.
En effet, dans l’immense majorité des cas, c’est écrit dessus.
Rarement sur son visage mais,
à coup sûr, sur tout document écrit que sa personne aura daigné toucher. S’il
est convenu que tout plan de cours distribué est orné du nom et de la fonction
de l’enseignant qui en est l’auteur, il n’est, au contraire, guère souhaitable
d’en ajouter davantage.
Ainsi, dans le cas du Maître
de conférences prétentieux, attendez-vous en outre à découvrir l’étendue de son
soi-disant pouvoir poulpesque au sein de l’Université via la multiplication
d’un nombre incroyable d’inutilités et d’abréviations – l’exemple le plus
fréquent, si l’Homme est amateur des raccourcis, étant le traditionnel « MCF HDR HCL » subséquent au patronyme du personnage.
Bien entendu, la présidence
d’un quelconque colloque, la responsabilité d’une unité administrative quelle
qu’elle soit, de même que son appartenance à un prétendument célèbre groupe de
recherche au nom improbable, seront forcément indiquées. Le tout sur un simple
plan de cours.
Dans une logique similaire, le
Maître de conférences prétentieux a pour habitude d’appliquer, sur son propre
nom, en signature de mail, un lien vous propulsant vers son CV, garni, comme il
se doit, de la moindre de ses interventions universitaires – fût-ce, une
demi-journée, la vice-présidence d’un stand minable lors des portes ouvertes du
campus. Ainsi, autant vous prévenir de suite, c’est une longue pluie de séminaires, colloques, communications et autres discussions sordides qui se
déversera sur vous si malheur vous prend de cliquer.
Et si ses fonctions
antérieures ont été diverses, attendez-vous à un raz-de-marée de
précisions destinées, une fois encore, à ce qu’il se démarque du néant. S’il
est passé par la recherche pure, il précisera bien sûr avoir été Chargé de
recherche de « Première Classe », histoire de se démarquer des modestes «
Seconde Classe » qu’il ne regardait déjà, à l’époque, sans que ses yeux ne le
piquassent – comme il dédaigne aujourd’hui les jeunes MCF, véritables béjaunes,
et plus encore les chargés de TD, auprès desquels il aime se vanter.
Pour finir, en l’absence de
document, un petit test infaillible pour vous permettre de débusquer un Maître
de conférences prétentieux – cela est fort simple, puisque celui-ci parle tout
le temps de lui. Suivez donc le MCF sur lequel se portent vos soupçons et
patientez.
S’il rappelle à qui veut l’entendre – un collègue, une secrétaire ou même le premier étudiant venu – son statut précis, alors vous avez gagné : félicitations, vous avez débusqué un Maître de conférences prétentieux !
S’il rappelle à qui veut l’entendre – un collègue, une secrétaire ou même le premier étudiant venu – son statut précis, alors vous avez gagné : félicitations, vous avez débusqué un Maître de conférences prétentieux !
Pr. Fourbe
Quand un prof se présente en disant je suis maître de conférence habilité à diriger des recherches, ça compte pour prétentieux ou pas ?...
RépondreSupprimerTout d'abord, n'oublions pas le "s" à la fin de Maître de conférences. Préciser être détenteur de l'HDR, pourquoi pas : au niveau Master, la chose est pertinente...
SupprimerEt le maitre de conferences prétentieux 2.O qui montre son Twitter des photos de lui à la TV, on en parle ?
RépondreSupprimerles profs de droit sont tous prétentieux CQFD
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