vendredi 19 décembre 2014

Les petits jeux du Pr. Fourbe : b) Les retardataires.

   Bonjour à tous,

   Le retard peut arriver. D'ailleurs, il m'arrive moi-même d'en user de manière intentionnelle (Cf. Le faux espoir), en vue d'une petite distraction fourbe.
   Toutefois, ma personne (tant par son Excellence, ses responsabilités, son charisme, etc.) constitue une exception. 
   Ainsi, si beaucoup me prennent en exemple, je leur conseille vivement d'éviter de s'inspirer de Moi quant à ce retard qui m'est propre.
   En effet, mon retard fixe la règle, détermine l'horloge : est à l'heure celui qui n'arrive pas après Moi. 
   Autrement dit, chacun est libre d'arriver en retard comme bon lui semble, à condition de ne pas être plus en retard que Moi.

   Ainsi arrivais-je ce matin en cours aux environs imprécis de 8H27, quelque peu retardé en chemin par une horde de : fans en délire / collègues avides de conseils / PRCE envieux (rayez la mention inutile).
  L'amphithéâtre principal, en ce début du mois de décembre, était à demi-vide, les étudiants de L1, curieusement, ne s'étant pas tous levés pour assister à mon cours sur la pensée ricardienne.
   Le cours commençait donc, dans un silence monacal, quand, tout à coup honte ! horreur ! débarqua, les mains dans les poches, un vaurien de retardataire, me contraignant à interrompre mon monologue luxuriant (Cf. De l'art de chateaubrianiser ses cours).

  Il fallait donc que je lui fisse comprendre que l'amphithéâtre, à l'inverse des night-clubs populaires, ne pouvait être joint à pas d'heure, et l'apostrophai, non sans une certaine ironie, afin qu'il s'expliquât et présentât, pour la gêne occasionnée, ses excuses à ses camarades de promotion.

  Spectacle poignant que celui de l'étudiant honteux, au milieu des regards, se promettant qu'on ne l'y reprendrait plus. 
 

   Pr. Fourbe

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