Les jours se suivent et se ressemblent. La lumière est morne. L’ambiance, fadasse.
La faculté se dégrade. Le niveau baisse.
Rien ne sort de l'ordinaire, et je toise, une fois encore, le banal qui m’entoure.
La traversée du couloir, ponctuée de salutations froides parmi des coassements grotesques.
La mollesse des étudiants, l’indolence de leurs pas, la trivialité de leur langage.
La réunion, le long des chauffages, des apprenants frileux, dont les petits doigts bouffis se pressent sur les appareils de communication.
Un soupir accablé.
Tiens, mais qui voilà ! La MCF insipide – toujours aussi fade, sans intérêt et sans saveur – tourne la tête et m'évite soigneusement.
Un soupir accablé.
Tiens, mais qui voilà ! La MCF insipide – toujours aussi fade, sans intérêt et sans saveur – tourne la tête et m'évite soigneusement.
Je croise bientôt le Professeur Tournesol, perdu et en retard, qui a oublié son café. Le MCF prétentieux le suit et se dandine, toujours très content de lui, souriant, sa pochette de cours sous le bras.
Poignées de mains. Salutations barbantes. Aménités interminables. Oh, quelle purge !
Décidément, la glossectomie se perd.
Rien ne change. Tout dure et se patine. Froideur marmoréenne, démarche hiératique, je songe à cette spirale de déclin au cœur de laquelle notre société sombre.
Rien ne change. Tout dure et se patine. Froideur marmoréenne, démarche hiératique, je songe à cette spirale de déclin au cœur de laquelle notre société sombre.
Le temps est gris. Les copies des M1, d’une absolue platitude.
Il suffisait pourtant que je croisasse, parmi la foule des bipèdes méprisables, ma MCF préférée, pour que se transformât ma vision de ce lundi matin.
Il suffisait pourtant que je croisasse, parmi la foule des bipèdes méprisables, ma MCF préférée, pour que se transformât ma vision de ce lundi matin.
Ma MCF préférée – le menton haut, le brushing parfait, la splendeur ineffable –, comme toujours resplendissante, annonçait, par sa présence céleste, une nouvelle semaine, subtilement garnie de plaisirs et d’espoirs.
Allons donc rendre leurs notes à ces fameux M1. Après tout, ils ne sont pas si mauvais !
Pr. Fourbe
Allons donc rendre leurs notes à ces fameux M1. Après tout, ils ne sont pas si mauvais !
Pr. Fourbe