samedi 11 juin 2016

Les rattrapages : la réalité


   Bonjour à tous,

   En ce mois de juin bien entamé, la période est, pour nombre d’étudiants, celle des rattrapages. 
   Sur le point d’achever la correction des nombreuses copies – d’ailleurs médiocres – qui en résultent, il me semblait pertinent de consacrer un article à la réalité de ce que sont les épreuves de rattrapages.

   La seconde session devrait, en théorie, permettre aux étudiants plus lents que leurs congénères – ou simplement plus oisifs – de bénéficier d’une autre chance dans la validation des enseignements qu’ils subissent. 
   Notez bien le choix des mots : validation, d’une part, puisque l’écrasante majorité des étudiants n’a plus, aujourd’hui, d’autre prétention que de « valider » son année pour sauter à la suivante. Cette vision les conduit alors à subir des cours, simples obstacles, à leurs yeux, entre eux et leur diplôme.

   Les rattrapages, donc, sont toutefois, en réalité, bien différents de cette prétendue seconde chance. 

   Ils sont en fait l’occasion, pour nous autres enseignants, de donner les sujets les plus tordus, que les scrupules nous empêchent de proposer lors de la session normale. 
   D’où, évidemment, un véritable carnage au niveau des notes – un massacre, que dis-je, une hécatombe... !

   Ma foi, quitte à corriger deux fois les mêmes copies lamentables, autant voir la chose comme un divertissement. 


   Pr. Fourbe

Les plans de cours


   Bonjour à tous,

   Si le plan d’un cours s’avère un atout précieux pour l’étudiant qui le reçoit, facilitant tant le suivi que la mémorisation des préceptes entre lesquels s’intercalent les subdivisions, force est de constater que les enseignants ne possèdent pas de conception unique à ce sujet.

   Evidemment, le PRAG détestable ne donne pas de plan, préférant laisser l’auditoire dans l’ignorance face à la densité de son cours. Ainsi contrainte de demeurer attentive à chaque énonciation d’une nouvelle section, la peuplade estudiantine fait-elle au moins raisonner son silence.

   Pas non plus de plan pour la PRCE folledingue, ses divagations imprévisibles, partant dans tous les sens, en cours comme au dehors, ne suivant aucune trame que ce soit.

   Quant à notre ami juriste, le Maître de conférences prétentieux, ce dernier distribue chaque année, à ses étudiants, pas moins de huit pages de plan de cours, admirant alors sans doute, non sans une certaine délectation, les traits d’angoisse sur leurs visages innocents, prêts à s’évanouir face à cette kyrielle de sous-sections. 
   Le Maître de conférences prétentieux et Moi nous amusâmes d’ailleurs, il y a quelques années, au concours du plan de plus long – mais je crois qu’il ne faille l’admettre : les juristes, fourbes par nature, sont imbattables à ce jeu.


   Pr. Fourbe