Bonjour à tous,
En dépit d’efforts destinés à ce que s’instaurât un climat de solidarité entre les maîtres exerçant au sein de mon Université – ne fût-ce que pour des raisons électorales –, il m’apparut très vite que persistaient en celle-ci, parfois même sans aucune façade afin de les dissimuler, les rivalités les plus acides. Outre ce flagrant manque de fourberie – cela est bien connu : dans bien des cas et des conversations, la grandeur de votre sourire sera proportionnelle au mépris éprouvé à l’égard de votre interlocuteur –, je constatai, peut-être plus distinctement encore, l’existence d’une profonde frustration en la personne du PRCE envieux.
Loin de considérer son affectation dans le Supérieur comme une chance incroyable, laquelle est recherchée par nombre de ses confrères certifiés, le PRCE envieux l’admet tout juste comme la récompense – insuffisante – de ses efforts passés. En effet, si l’Université lui ouvre ses portes et lui permet, auprès des néophytes, de se faire mousser lorsqu’il explique, très fier, qu’il « enseigne à l’Université », celles-ci, une fois refermées derrière lui, laissent à l’enseignant un arrière-goût autrement plus amer.
Comment l’expliquer ? Voilà tout justement l’intérêt du paragraphe suivant.
L’Université est un tout autre monde que le secondaire dans lequel le PRCE envieux professa durant de nombreuses années. D’une atmosphère de lycée où se rencontre chaque jour une immensité d'enseignants titulaires du CAPES parmi quelques agrégés minoritaires, il se retrouve à côtoyer PRAG, Maîtres de conférences et Professeurs autrement plus nombreux que lui. En outre, aux yeux des puristes, amateurs de la sempiternelle et inflexible grille des statuts, sa Maîtrise, modeste face à l’avalanche de thèses l’encerclant, au même titre que sa réussite au concours national du CAPES, le positionnent tout en bas de la hiérarchie enseignante*.
L’Université est un tout autre monde que le secondaire dans lequel le PRCE envieux professa durant de nombreuses années. D’une atmosphère de lycée où se rencontre chaque jour une immensité d'enseignants titulaires du CAPES parmi quelques agrégés minoritaires, il se retrouve à côtoyer PRAG, Maîtres de conférences et Professeurs autrement plus nombreux que lui. En outre, aux yeux des puristes, amateurs de la sempiternelle et inflexible grille des statuts, sa Maîtrise, modeste face à l’avalanche de thèses l’encerclant, au même titre que sa réussite au concours national du CAPES, le positionnent tout en bas de la hiérarchie enseignante*.
Devient alors maussade le PRCE envieux, dont le ressenti, au fil du temps, tend irrémédiablement vers les affres de la négativité.
Estimé à la hauteur d’un simple subalterne, il en vient à mépriser la classe des enseignants-chercheurs, au traitement infiniment supérieur, donnant deux fois moins d’heures que lui, et au melon si gros – régulièrement sustenté par quelques publications d’articles, conférences et autres colloques prétentieux – qu’il en rendrait modestes des égos tels qu’Alain Delon ou Ségolène Royal.
A partir de ces quelques discours, comprenez-vous sans doute bien mieux la pensée de notre PRCE, et notamment son aversion, graduelle, tant à l’égard de ses homologues PRAG que pour les deux corps d’enseignants-chercheurs, laquelle approche ainsi de l’immodération.
A partir de ces quelques discours, comprenez-vous sans doute bien mieux la pensée de notre PRCE, et notamment son aversion, graduelle, tant à l’égard de ses homologues PRAG que pour les deux corps d’enseignants-chercheurs, laquelle approche ainsi de l’immodération.
Sans doute notre PRCE oublie-t-il que ce sont eux qui, un jour, lui ont ouvert les portes de l’Université.
Et non moins que, s’il aspirait véritablement à l’Excellence, il serait sans doute l’un des leurs.
Pr. Fourbe
*Errent bien sûr, plus bas encore, les enseignants vacataires. Toutefois, je ne doutais pas que vous les estimassiez comme tels, ainsi ce bref rappel s'avérait-il suffisant.
Pr. Fourbe
*Errent bien sûr, plus bas encore, les enseignants vacataires. Toutefois, je ne doutais pas que vous les estimassiez comme tels, ainsi ce bref rappel s'avérait-il suffisant.